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pour se dévouer uniquement à la famille de son frère, on eût dit une intelligence céleste descendue sur la terre pour protéger l’infortune, et faire le bonheur de ceux qui l’approchaient : elle était réservée encore, dans l’espace d’une courte vie, à offrir au monde, aux siècles à venir, le modèle sublime et touchant de l’amitié fraternelle.

Sa profonde tristesse, sa pâleur, émurent toutes les âmes : les courtisans, malgré leur légèreté, s’inclinent avec respect devant l’auguste fille des rois : tous s’éloignent en silence, voulant laisser les deux princesses exhaler en paix la douleur dont elles sont accablées.

« Chère sœur, dit Élisène, en affectant un air serein, cessons de gémir sur celui qui n’est plus ; pleu-