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bleau d’un champ de bataille, et leur dépeint le carnage, la mort, les cris, le désespoir des vaincus. Quelquefois elle parle de la férocité des vainqueurs ; après, elle dit les douleurs d’une mère à qui l’on arrache ses fils. Émus par ces peintures touchantes, les yeux des enfans d’Ingonde sont mouillés de larmes. Ah ! s’écriait Théodoric, ce fils des rois dont on déplore la perte, ah ! je ne veux pas être conquérant… La bouche virginale et pure d’Élisène révélait alors à ses intéressans élèves les préceptes de la morale, les mystères sacrés de notre auguste et sainte religion, refuge et dernière consolation des infortunés. C’est ainsi que cette angélique princesse employait ses momens.

Renonçant à l’hymen, à l’amour,