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glacés d’un prince qui n’était plus, de prier à côté de ce cercueil délaissé, solitaire. Par cette touchante piété, elle enseignait aux esclaves dorés qui assiègent les trônes et les rois, que même après leur trépas, ils doivent encore des respects aux cendres de ceux qu’ils adorèrent pendant leur vie.

Partageant avec la reine les soins qu’exigent les enfans de son frère, Élisène s’applique à former leurs jeunes cœurs à la vertu ; tous les jours, elle leur apprend les devoirs que le ciel impose aux souverains ; elle leur fait connaître combien de calamités pèsent sur les peuples gouvernés par des princes dévorés du besoin de conquérir ; elle présente sous des couleurs effrayantes, à leurs tendres imaginations, l’horrible ta-