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geance apprenne à Tunirers, que l’imprudence d’une femme causa la perte d’un royaume, et peut-être celle d’un peuple tout entier. »

Libre d’agir, sûr de ne plus trouver d’obstacles, le perfide Grimoald déploye une activité étonnante à chercher les moyens de grossir les ennemis de Clodomir et de la Reine. Chaque jour, des agens répandent d’affreuses calomnies qui défigurent leurs actions les plus innocentes : disposant de sommes immenses, le cruel s’en sert pour affamer le peuple. Ces Francs, autrefois bons, si légers en même temps, qui passent si rapidement de la douceur à la férocité, murmurent hautement. Ils recueillent avec avidité les faux bruits semés par la méchanceté. Bientôt ils ne considèrent plus les