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de ce moi tant aimé ? Un squelette hideux. Voilà donc où se vont engloutir tant de vastes desseins ! où va s’évaporer cette gloire à laquelle les conquérans sacrifient tout ! Les hommes distingueront-ils, dans le chaos des générations qui ne sont plus, la tête défigurée du monarque, de celle du misérable mendiant ? Où sera la différence ? Et toi, jeune amant, dans ce crâne desséché, pourras-tu reconnaître ce front, ces traits, que tu as idolâtrés ? Hélas ! ils ne seraient pour toi qu’un objet d’épouvante. Qu’est devenue cette bouche où respirait l’amour ? Cette voix qui faisait tressaillir ton cœur, n’est plus même un vain son, perdue pour jamais dans l’espace des temps.

L’idée de perdre un bien dont il se croyait déjà possesseur, l’exas-