Page:Gottis - Le Jeune Loys, prince des francs ou Malheurs d'une auguste famille, Tome I, 1817.djvu/189

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
( 189 )

horreur avec un tel langage, dit la Reine avec effroi. » — « Je me retire, Madame. Il viendra le jour, où le malheur vous rendra sans doute plus raisonnable et moins sévère. »

Il sort sans regarder Ingonde, qui reste quelques momens interdite d’étonnement et d’horreur.

C’est ainsi que l’homme sur qui la religion n’a plus de pouvoir, brave les devoirs les plus saints. La vie future, cette vie éternelle, où nous aspirons tous, le malheureux ! il n’y croit pas. Qu’importe ce que je deviendrai après ma mort, dit cet insensé ? Alors, je ne serai qu’une poussière insensible : ce souffle qui m’anime sera évanoui ; ce corps, auquel je prodigue tant de soins, sera décomposé ! Que restera-t-il