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témoins, et vais donner l’ordre que nous ne soyions pas interrompus. »

Elle lui fait un salut gracieux, et s’éloigne.

Arnould, enivré d’un si doux accueil, ne doute plus du bonheur qui l’attend : plus de projets ambitieux, plus de haine ; l’amour s’est de nouveau emparé de tout son être. Adieu, couronne ! adieu, amour d’une vaine renommée ! L’idée des plaisirs qu'il se promet l’occupe tout entier ; il attend sans inquiétude l’instant heureux qui va le rapprocher d’Ingonde.

On l’avertit. Au battement de son cœur, à sa vive émotion, il sent trop combien la reine lui est chère. Il entre ; Ingonde le reçoit avec un léger embarras : « Asseyez-vous, duc Arnould, dit-elle les yeux bais-