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Alors les prenant tous les deux dans ses bras et les pressant de nouveau sur son cœur, elle ajoute : « Puisse le sort ne me pas condamner à l’horreur de vous survivre ! »

« Ingonde, dit Clodomir, je vous ai vu plus de courage : comme la vôtre, mon âme est remplie de douleur ; pourtant, j’ai imposé silence à mes regrets, et ma bouche est muette… »

« Ah ! Sire, pardonnez… pouvez-vous juger le cœur d’une mère ? pouvez-vous connaître jusqu’où va sa tendresse pour ces êtres chéris ?… Oui, je saurai me vaincre,… oui, je ferai taire mon désespoir… Cher époux, Ingonde vous imitera. »

Le royal enfant, à l’avenir, objet de toutes les sollicitudes, espoir de toutes les ambitions, s’endort sur