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« Cher Loys, fils de mon cœur, dit la tendre mère, en le pressant sur son sein ; le trône sera donc ton héritage ! ton destin en sera-t-il plus heureux ? Sans doute, loin de l’éclat qui doit t’environner un jour, ta carrière eut été plus paisible ; mais il le faut, tu seras roi : titre envié, souvent funeste. La couronne cache presque toujours un front sillonné d’ennuis. Obéissons pourtant sans murmure aux décrets éternels. »

De ses mains caressantes, le jeune Loys essuie les larmes qui baignent le visage d’Ingonde : par ses baisers, il cherche à dissiper sa douleur. « Maman, maman, ne pleure pas, dit-il de sa touchante voix. »

« Aimable enfant, le ciel ne m’a pas tout enlevé, puisque je possède encore mon Loys et mon Imma. »