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de l’isolement où elle se trouve, Ingonde cède à son impatience, et se dispose à braver la défense cruelle qui lui interdit la présence de son enfant : tremblante, elle franchissait le seuil de son appartement, lorsque son époux, la tristesse peinte sur son visage, paraît à ses yeux, précédé du jeune Loys. À cette vue son cœur se serre, sa respiration s’arrête, les sanglots l’étouffent : elle s’assied. Clodomir n’a point encore parlé ; cependant elle connaît tout son malheur.

« Madame, dit-il, en surmontant sa vive émotion, daignez embrasser Loys, prince des Francs » ! Alors il prend le bel enfant des mains de sa nourrice, le dépose sur les genoux de sa mère ; elle s’incline, baise le front charmant de son fils : ses lar-