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adieu ! » Ses sanglots interrompaient ses tristes plaintes. Imma, trop jeune pour sentir l’étendue des peines de sa mère, oubliant de prier, jouait prés d’elle. « Elle joue, dit Ingonde, et son frère touche aux portes du trépas ! Heureux âge qui ne connaît de la vie que d’innocens plaisirs ! Puisses-tu, ma fille, mon Imma, couler toujours aussi paisiblement ton existence ! puisse un royal hyménée ne pas t’éloigner de cette terre chérie, de cette belle France, séjour de la gloire et de l’amour !… » Ses yeux sont fixés sur les mouvemens pleins de grâce, sur la beauté naissante de sa fille ; et cette aimable vue éloigne quelques momens les peines douloureuses qui déchirent son cœur maternel.

Fatiguée du silence qui l’environne,