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et l’orgueil de sa mère, celle qui la première lui fit éprouver les joies et les douleurs maternelles… Inutiles vœux ! La mort a frappé son innocente victime. L’étiquette, ce tyrannique esclavage auquel les princes sont assujettis, condamne Ingonde à gémir loin de son fils. « Loi barbare ! disait-elle, tu prives une mère des dernières caresses de ses enfans, tu la prives de recevoir leurs derniers soupirs. Ceux qui t’établirent n’avaient donc point d’entrailles. Affreuse contrainte !… La voix défaillante de mon Théodoric m’appelle peut-être ?… ses regards mourans me cherchent sans doute… Déplorable mère ! l’ame de ton fils rejoindra les mânes de ses aïeux, sans que son visage glacé ait reçu ton dernier baiser et ton dernier