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de revenir dans peu de temps. Hélène et ses frères les accompagnèrent jusqu’à leur litière, en adressant au ciel et aux princesses mille actions de grâces. C’est ainsi que tous les souverains devraient employer leurs loisirs.

— « Vous voyez, chère Elisène, dit Ingonde, lorsqu’elles furent rentrées au palais, combien il en coûte peu pour remédier aux peines les plus amères : que la présence des rois sèche de larmes ! Un seul mot de leur part arrache souvent un mortel au désespoir. Ah ! si la couronne est pesante quelquefois, combien de douceur souvent elle procure ! Est-il rien de plus flatteur que de pouvoir changer en l’avenir le plus riant le sort d’un infortuné ? Un bon roi, sur la terre, n’est il pas