Page:Gottis - Le Jeune Loys, prince des francs ou Malheurs d'une auguste famille, Tome I, 1817.djvu/11

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
( 11 )

ver. Qui serait assez cruel pour la désabuser ?… Hélas ! elle ne le sera que trop tôt !

À genoux dans le sanctuaire, la belle, la noble Ingonde[1], épouse du vertueux Clodomir, s’adressait ainsi au maître de l’Univers : « Dieu puissant, rends-moi mon fils ! accorde Théodoric aux larmes de sa famille éplorée ! Si jeune, voudrais-tu le ravir aux Francs qui comptent sur les bienfaits de son règne, à son père, à moi sa mère infortunée ?… Cher enfant, je te perdrais ! »… Elle espère que le ciel daignera exaucer ses ardentes prières… À ses côtés, recueillie, les mains jointes, priait aussi la jeune Imma, Imma, l’amour

  1. Ingonde, en vieux langage, signifie reine aimable.