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en sera temps, lui dit-elle : espérez, voilà votre devise ».

L’heureux Arnould en retournant au palais, imagina être le jouet d’un songe. Quoi ! pensait-il, serait-il possible qu’elle pût partager mon ivresse ! Quoi ! ses yeux charmans me fixeraient avec amour ! J’entendrais cette voix qui fait vibrer les cordes de mon ame, me dire : Je vous aime ! Ô bonheur ! bonheur que je payerais de ma vie ! Ne m’a-t-elle pas dit : Espérez. Elle a dû lire mon ravissement dans mes regards… Mais, n’ai-je pas osé le lui dire ?… A-t-elle repoussé cet aveu ? Elle souriait… Que ce sourire l’embellissait !… Une femme se trompe rarement aux sentimens qu’elle inspire ! Ingonde trop chère, ah ! pardonne : j’ai voulu faire cou-