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mir, et dévorer mon amour en silence… »

— « Je connais celle que vous aimez, par le portrait que vous venez de me tracer ; la passion dont vous brûlez, vous a rendu timide : vous avez craint de rencontrer des obstacles insurmontables… »

— « Oui, Madame, insurmontables, dit-il, d’une voix sombre. »

— « En est-il pour un attachement sincère, répond Ingonde avec un doux sourire ? »

— « Charmante reine, répond Arnould, en saisissant sa main et la portant à ses lèvres, auriez-vous pitié de mon triste sort ? »

— « Arnould, vous n’avez pas été insensible à ma prière, mon cœur généreux s’est laissé toucher : je le vois, on ne doit pas craindre de