esté maistre des ·vii· arz[1], tant qu’il en sache a droit dire la verité[2]. Mais nous ne poons pas orendroit [F° 28 d] tout[3] raconter ne dire. Car qui veult tel[4] chose espondre, il li couvient moult savoir de glose.
Qui bien savroit arismetique[5], il veroit ordenances[6] en toutes choses. Par ordenance fu faiz li mondes[7], et par ordenance sera desfaiz.
La quinte a a non[9] geome-[F° 29 a]trie, qui a astronomie plus vault[10] que nule[11] des autres. Car par li est ele mesurée, et par lui[12] est compassée. Et mesure toute riens ou il a mesure. Par lui[13] puet l’en savoir le cours des estoiles[14] qui touz jours[15] vont, et la grandeur du firmament et[16] du souleil[17] et de la lune et de la terre ; par li[18] set on la verité de toutes choses et la quantité[19] de toute rien, ja si lointaingne ne sera, pour tant que l’en la puisse veoir as ieulz[20].
[F° 29 b] Qui bien entent geometrie, il voit mesure en toutes maistrises [21]. Car par mesure fu li mondes faiz[22] et toutes autres choses hautes et basses et parfondes[23].
La sisiesme si est musique, et se fourme[25] d’arismetique.
[F° 29 c] De ceste art de musique vient toute atemprance, et de ceste art s’avance[26] fisique. Car, ausi[27] comme musique acorde toutes choses qui se descorderent[28] en eles[29] et les ramaine a concordance, tout autresi se painne phisique[30] de ramener a point nature qui se desnature et se desatempre en cors humain, quant aucune maladie l’encombre. Mais ele n’est mie du nombre[31] des ·vii· arz de philosophie. Ainz est ·i· me-[F° 29 d]stier qui se donne[32] a cors d’oume[33] saner, et de soi garder de maladie, tant comme il est en vie. Et pour ce n’est ele mie liberaus. Car ele sert de guerir cors humain[34] qui aucunes[35] foiz porroit[36] bien perir. Et nulle[37] riens n’est liberaus ne franche qui naist de terre. Et pour ce, science qui sert a cors humain pert sa franchise ; mais[38] celes qui servent a l’ame desservent[39] au monde liberal non[* 1]. Car l’ame doit estre liberaus, [F° 30 a] si comme chose
- ↑ — B : ars.
- ↑ — B : sache a dire la droite verité.
- ↑ — B : tout ci.
- ↑ — B : tele.
- ↑ — B : arimetique.
- ↑ — B : verroit ordenance.
- ↑ — B : le monde.
- ↑ — B : Ci.
- ↑ — B : La quinte a non...
- ↑ — B : vaut.
- ↑ — B : nulle.
- ↑ — B : li.
- ↑ — B : li.
- ↑ — B : estoilles.
- ↑ — B : jourz.
- ↑ — B : de « et du souleil » jusqu’à « chascune chose » [f° 30 a] manque.
- ↑ — N : soulleil.
- ↑ — N : lui.
- ↑ — N : cantité.
- ↑ — N : aus ieuz.
- ↑ — N : mestrises.
- ↑ — N : fez.
- ↑ — N : pfondes.
- ↑ — N : « ce est » manque.
- ↑ — N : forme.
- ↑ — A : s’avan ; C : s’avance ; N : s’avance ; R : procede ; S [f° 79 b] : est descendue.
- ↑ — N : aussi.
- ↑ — N : toute chose qui se descorde.
- ↑ — N : soi.
- ↑ — N : paine fisique.
- ↑ — A : nomble ; C : nombre ; N : nombre.
- ↑ — N : done.
- ↑ — N : ome.
- ↑ — N : de cors humain garir.
- ↑ — N : aucune.
- ↑ — N : pourroit.
- ↑ — N : nules.
- ↑ — N : mès.
- ↑ — N : deservent.
- ↑ * « Et pour ce... non » : C’est pourquoi la science qui s’occupe du corps humain perd sa noblesse ; mais celles qui s’occupent de l’âme méritent en ce monde le nom de « libé-