nomme le poème le Mirouer du Monde, et suit en cela le scribe d’un manuscrit de Londres[1].
Dans le contexte des différentes rédactions nous trouvons livre de clergie, mapemonde, roumanz. Mais il ne s’agit pas ici de titres : ce sont de simples qualifications.
À part les cas mentionnés ci-dessus, tous les autres manuscrits en vers donnent comme titre l’Image du Monde[2]. Il en est de même des manuscrits en prose que nous devons maintenant étudier plus en détail, et qui ont tous été consultés.
Les manuscrits de la rédaction en prose. — Ils sont au nombre de huit.
I (A). — Paris. Bibliothèque Nationale, fonds franç. 574.
Un des plus beaux manuscrits de la Bibliothèque Nationale.
387 sur 265 mm.
Reliure de cuir brun, à dos rouge.
Écriture du XIVe siècle.
Les rubriques sont à l’encre rouge.
Initiales et miniatures nombreuses.
139 pages, parchemin. 4 colonnes de 19 lignes.
À la première page, nous lisons : « Ce livre est au duc de Berry, Jehan B. »
Au verso : « Ce livre fu a messire Guillaume Flote, seigneur de Revel et chancellier de France[3] . »
À la dernière page est répétée la mention : « Le livre est au duc de Berry. Jehan B.[4] »
Cette copie a servi de base à notre texte. Elle contient seize dessins dans la première partie, dix dans la seconde, et neuf dans la troisième.
Elle donne le nom de l’auteur : Gossouin.
II (B). — Paris. Bibliothèque Nationale, fonds fr. 25344.
288 sur 152 mm.
Reliure de cuir rouge.
Écriture du XIVe siècle.
Les initiales sont à l’encre bleue ou rouge.
Quelques miniatures.
132 pages, parchemin. 4 colonnes de 20 lignes.
À la première page, d’une écriture moderne, nous lisons : « Ce manus-
- ↑ British Museum, Royal 19 a. ix.
- ↑ Ce titre est répété deux fois : à la première ligne de la table des matières ; puis à la fin de l’ouvrage.
- ↑ Guillaume Flote était chancelier de France en 1339.
- ↑ Comme nous le verrons plus tard (p. 19), ce détail est très important pour établir la filiation des manuscrits.