passée par[1] estoiles, dont nus ne puet savoir le nombre, fors que Diex seulement, qui par lui meïsmes les nombre, et set le non de chascune, comme cil qui tout fist per[2] raison[a].
Des estoiles que l’en peut[3] veoir, puet l’en[4] bien savoir le nombre, et enquerre par astronomie. Mais c’est une moult bele maistrie. Car il n’i a e-[F° 95 c]stoile si petite qui n’ait en terre sa vertu en herbe, ou en fleur, ou en fruit ; soit en faiture, ou en coleur[5], ou de quelque chose que ce soit. Il n’est riens en terre qui i doie estre, ne qui en li ait[6] naissance, que estoile n’i ait puissance[7] par nature, soit bonne ou male, tele comme Diex la li donne[b].
Et pour le firmament et pour les plannetes[8], prenez ceste figure :
Fig. 19.
[F° 95 d] Mais puis que nous avons descrit le firmament en ceste seconde partie, si dirons d’aucuns[9] cas qui en haut et en bas aviennent. Et si dirons la mesure du firmament, pour mieulz[10] entendre sa façon, et comment il est faiz[11], et de ce qui est desus, et de paradis ensement.
- ↑ — B : compassée et ciel par.
- ↑ — B : par ; « per » : cf. note p. 66.
- ↑ — B : puet.
- ↑ — B l’em.
- ↑ — B : couleur.
- ↑ — A : qui en l’ait ; B : en li ait ; C : lui ait ; « en l’ » : cette forme est isolée et n’est pas confirmée. Nous corrigeons « li ».
- ↑ — B : ait sa puissance.
- ↑ — B : planetes.
- ↑ — B : d’aucun.
- ↑ — B : mielz.
- ↑ — B : fait.