HUITIÈME SIÈCLE.
ne nouvelle période de conquêtes s’était
ouverte sous le khalyfat d’Abd-El-Malek.
Après la soumission complète de l’Afrique,
son successeur Oualyd Ier (Walid) dirigea
ses expéditions du côté de l’Oxus que les
Islamites n’avaient point encore osé franchir, bien qu’ils
fussent maîtres depuis près d’un demi-siècle de la Perse
et du Khoraçan. Ils prirent possession de la Transoxiane
avec Ferganah, Nakscheb, Bokhara, Samarkande ; et
poussant jusqu’au delà du Iaxarte, se montrèrent sur les
confins de l’Empire chinois (707). Dans le même temps,
l’émyr Khotaïbah plantait le drapeau de l’Islamisme sur
les bords de l’Indus. En Asie-Mineure les progrès furent
plus lents et plus difficiles ; cependant, vers 708, les
Arabes pénétrèrent jusque dans la Galatie, après avoir
ravagé l’Arménie, la Cilicie, la Cappadoce, et restèrent
maîtres des régions voisines du Caucase. Le khalyfe Solyman, successeur de Oualyd, fit une tentative nouvelle
sur la ville de Constantinople, contre laquelle il envoya
deux flottes considérables appuyées par une grande armée. Léon III l’Isaurien, qui avait été élevé à l’Empire
après Philépique Bardanes et Anastase II (711-713), défendit courageusement sa capitale. Les Musulmans perdirent, à ce siége, quinze cents navires et plus de cent
mille hommes.
Du littoral africain soumis à leur domination, les Arabes avaient déjà jeté les yeux au delà du détroit qui