Sylvestre II, son ancien précepteur Gerbert, jadis moine d’Aurillac, et depuis archevêque de Ravenne. Absorbé par le projet chimérique de restaurer l’empire romain, Otton III établit sa résidence à Rome, qu’il ne quitta en l’an 1000 que pour entreprendre un pélerinage au tombeau de saint Adelbert. Il n’eut guère le temps de réaliser ses rêves de grandeur ; il mourut à l’âge de vingt-deux ans.
Pendant ce siècle, la monarchie anglo-saxonne, reconstituée par Alfred-le-Grand s’était agrandie de la Mercie et de l’Est-Anglie, sous son fils Edward l’ancien (924). Le successeur de ce dernier, Athelstan, eut à combattre une coalition formidable de Danois, de Gallois, d’Écossais, et remporta sur eux la grande victoire de Brunamburgh, qui étendit son autorité sur toute l’ancienne Heptarchie. Il porta le premier, dit-on, le titre de roi d’Angleterre, maria ses sœurs avec les rois de France et de Germanie, offrit un asile à son neveu Louis d’Outremer, et mourut en laissant en Europe une certaine renommée (961). La faiblesse de ses successeurs, Edmund, Edred, Edward, livra de nouveau le pays à ses ennemis scandinaves (979). De la Norwège et du Danemark accoururent les rois de la mer, toujours rappelés par l’appât des rançons qu’on ne cessait de leur payer pour les éloigner. Olaf le norwégien, Svein ou Suénon le danois, firent des descentes périodiques sur les côtes, qu’ils ravagèrent sans rencontrer de résistance sérieuse. Sous le règne d’Ethelred II, frère d’Edward le martyr, ils poussèrent leurs incursions jusqu’aux portes de Londres et purent s’installer paisiblement dans plusieurs comtés (999). Impuissant à repousser par la force ces redoutables ennemis, Ethelred complota, vers l’an 1000, de s’en débarrasser par la trahison. Un mot d’ordre fut transmis dans ses États pour égorger à jour fixe tous les envahisseurs établis sur le sol breton ; ce massacre devait consolider la domination danoise en Angleterre.
En Orient, l’empire byzantin descendait tous les degrés de la décadence. La dynastie de Basile le Macédonien