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CINQUIÈME SIÈCLE

sous de ces hauts dignitaires venait la foule des parasites de Cour, pages, huissiers, espions, eunuques et cochers du cirque.

L’Empire était divisé en quatre préfectures : Orient, Illyrie, Italie et Gaule. Quatre préfets du Prétoire, auxquels on avait retiré les attributions militaires, exerçaient le pouvoir civil dans les préfectures, organisation ébauchée déjà par Dioclétien et régularisée par Constantin. Les quatre préfectures comprenaient treize diocèses et cent dix-sept provinces, Rome et Constantinople formant chacune un diocèse particulier. La préfecture d’Orient se subdivisait en diocèses d’Orient d’Égypte, de Pont, de Thrace, en vicariat d’Asie et en proconsulat d’Asie ; celle d’Illyrie, en diocèses de Dacie et de Macédoine ; celle d’Italie, en diocèses d’Illyrie occidentale et d’Afrique occidentale ; celle des Gaules, en diocèses d’Espagne, de Gaule et de Bretagne. Un nombreux personnel d’administrateurs, distribué en une savante hiérarchie, fut interposé entre le peuple et l’empereur dont la volonté, transmise par les ministres aux préfets du Prétoire, passa de ceux-ci aux présidents de diocèses, pour descendre par les gouverneurs de provinces jusqu’aux cités. Toutes les charges gouvernementales donnaient à ceux qui en étaient investis des titres de noblesse personnelle et intransmissible. Ministres et préfets se nommaient les Illustres ; Proconsuls, Vicaires, Comtes et Ducs étaient Spectabiles ; Consulaires, Correcteurs et Présidents étaient Clarissimi. Il y eut aussi des Perfectissimi et des Egregii. Les princes de la maison impériale avaient le titre de Nobilissimi.

La hiérarchie militaire commençait par le Maître de la cavalerie et le Maître de l’infanterie, fonctions qui furent doublées après le partage de l’Empire. Sous leurs ordres venaient les Comtes militaires et les Ducs qui, seuls, disposaient des troupes dans leurs départements respectifs. L’armée, en grande partie, n’était composée que de Barbares. Ces corps mercenaires, échelonnés le long des frontières, devaient promptement devenir dangereux. Réduites de six mille hommes à quinze cents, les légions