Page:Gorki - Contes d Italie.djvu/202

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
194
CONTES D’ITALIE

Le soleil flambe au ciel comme une fleur de feu et sème la poussière dorée de ses rayons sur les grises masses des rochers ; dans chaque fissure de la pierre, quelque chose de vivant — herbes couleur d’émeraude, fleurs bleues comme le ciel — se dresse avec avidité vers le soleil. Les étincelles dorées de la lumière solaire éclatent et s’éteignent dans les grosses gouttes de rosée cristalline.

Le vieillard regarde comme tout, autour de lui, aspire la lumière, absorbe cette force vivante, comme les oiseaux s’affairent et construisent des nids en chantant. Il pense à ses enfants, qui sont sur l’autre bord de l’Océan, détenus dans la prison d’une grande ville, ce qui est mauvais pour la santé, oui, très mauvais.

Mais ils sont en prison, parce qu’ils sont honnêtes, comme leur père l’a été toute sa vie.