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LE BOSSU


Sur la terrasse de l’hôtel, au travers du rideau vert foncé des ceps de vigne, la lumière du soleil se répand comme une pluie dorée, en fils tendus en l’air. Par terre, sur le carrelage grisâtre et sur les nappes blanches des tables tombent les bizarres dessins des ombres ; il semble que si on les regardait longtemps, on apprendrait à les lire comme des vers et qu’on en saisirait la signification. Les grappes de la vigne brillent au soleil comme des perles ou comme l’étrange gemme trouble appelée olivine ; dans la coupe d’eau posée sur la table, étincellent des diamants bleus.

Sur la dalle, entre les tables, gît un petit mouchoir de dentelles ; c’est une dame