du personnage ; de guerre lasse, il le laissait là et s’exprimait ainsi, en projetant ses bras avec mépris : « Et quant à celui-là, il n’a ni chair, ni air, ni conséquence. »
Oblomoff l’accueillit en disant : — Ah ! c’est vous, Alexéeff ? Bonjour. D’où venez-vous ? N’approchez pas, n’approchez pas ; je ne vous donne pas la main : vous venez du froid !
— Que dites-vous ? quel froid ? Je ne pensais pas vous faire visite aujourd’hui, répondit Alexéeff ; mais j’ai rencontré Oftschinine et il m’a emmené chez lui. Je viens vous chercher, monsieur.
— Pour aller où ?
— Mais chez Oftschinine donc. Vous y trouverez M. Alianoff, M. Pkhaylo, M. Kolimiaguine.
— Pourquoi sont-ils tous là, et que me veulent-ils ?
— Oftschinine vous invite à dîner.
— Hum ! à dîner… répéta Oblomoff sans changer d’intonation.
— Et ensuite on va à Ekaterinnhoff : on m’a chargé de vous dire de louer une calèche…
— Que va-t-on faire là-bas ?
— Comment donc ! Il y a promenade aujourd’hui. Est-ce que vous ne le savez pas ? c’est aujourd’hui le premier mai.
— Restez : nous y penserons… dit Oblomoff.
— Levez-vous : il est temps de vous habiller.