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OBLOMOFF.

— Ils chantent toujours le même air : « Déménagez, qu’ils disent, nous avons besoin de transformer l’appartement. » Ils veulent en faire un seul de celui du docteur et du nôtre, pour le mariage du fils de la maison.

— Ah ! bon Dieu ! fit avec humeur Oblomoff, dire qu’il se trouve encore des ânes qui se marient !

Il s’étendit sur le dos.

— Vous devriez, monsieur, écrire au propriétaire, fit observer Zakhare ; peut-être vous laisserait-il tranquille et commencerait-il par démolir l’autre appartement.

Et il désigna de la main quelque part, à droite.

— Ah ! c’est bon, dès que je serai levé, j’écrirai… Va chez toi ; j’y réfléchirai. Toi, tu ne sais rien faire, et je suis forcé de m’occuper moi-même d’une pareille vétille.

Zakhare sortit et Élie commença à réfléchir.

Mais il se trouva dans une étrange perplexité : à quoi fallait-il réfléchir ? Fallait-il penser à la lettre du staroste ou au déménagement, ou enfin fallait-il régler les comptes ? Il se perdait dans ce flux de soucis terrestres et restait toujours couché : il se tournait tantôt d’un côté, tantôt de l’autre. Seulement de temps en temps on pouvait entendre des exclamations entrecoupées : « Ah bon Dieu ! qu’il est difficile de vivre en ce monde ! etc. »