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OBLOMOFF.

verre la nuit pour qu’il n’y entre pas quelque chose de… venimeux.

Zakhare se détourna et regarda la muraille.

— Eh bien ! n’importe ; donne-le-moi, je ferai le brouillon et tantôt Alexéeff le mettra au net.

Élie s’assit à la table et écrivit rapidement : « Monsieur…

— Quelle encre abominable ! dit Élie ; à l’avenir, dresse l’oreille, Zakhare, et fais bien ce que tu as à faire.

Il réfléchit quelques instants et écrivit :

« L’appartement qui est occupé par moi au deuxième étage, et qui dans vos projets doit être arrangé, convient parfaitement à ma façon de vivre et aux habitudes que par suite de ma longue résidence dans cette maison j’ai contractées. Ayant appris par mon serf, Zakhare Trofimoff, que vous avez ordonné de me communiquer que l’appartement que j’occupe… »

Oblomoff s’arrêta tout à coup et relut ce qu’il venait d’écrire.

« C’est mauvais, dit-il ; il y a ici trois fois que de suite, et là deux fois qui. »

Il lut en marmottant et changea les mots de place : il en résulta que le qui se rapporta à étage ; la tournure ne valait pas mieux. Il corrigea comme il put et commença à chercher un moyen d’éviter les trois que. Tantôt il effaçait un mot, tantôt il en mettait un autre.