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les charges communales, représenteraient donc environ 300 fr. d’aujourd’hui[1].

Cette cote si élevée annonce une grande fortune, et placerait Et. Pascal parmi les habitants les plus riches de la cité. Mais n’oublions pas que l’impôt n’accuse que la fortune apparente, et qu’alors, comme aujourd’hui, les asséeurs ou répartiteurs ne pouvaient prendre en considération les dettes et charges connues ou inconnues des contribuables.

Quatre ans plus tard, 1626, Et. Pascal achète une charge de second président à la cour des aides, pour laquelle il a à payer 31,600 liv. (auj. plus de 126,400 fr.) ; sa cote municipale, en 1629, s’élève à 84 liv., descend à 72 en 1631, en 1632 elle est de 124 liv, ; toujours indices d’une grande fortune ; mais, il faut le dire, indices trompeurs.

Et ce qui témoigne de la gêne d’Et. Pascal, malgré cette fortune apparente, ce sont d’abord deux obligations qu’il contracte les 24 et 25 mai 1633 ; l’une de 1500 liv. (minutes de Beauvais, notaire à Paris), l’autre de 1992 liv. 3s 9d (minutes de Caron, également notaire à Paris) ; c’est surtout une promesse de sept vingt-deux livres dix-sept sous (auj. environ 571 fr.), qu’il souscrivit à M. Gérard Champflour, à la date du 15 novembre 1632, et qui,

  1. Pour apprécier toutes les sommes ici mentionnées, il faut les multiplier par 4 et une légère fraction.