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giens. Les premiers payaient, en moyenne, 13 liv. 2s, et les chirurgiens 9 liv. 3s.

Les 12 notaires payaient, en moyenne, 12 liv. 13s ; le notaire apostolique, 31 liv.

La moyenne pour les marchands était fort élevée, et les cotes de 20, 30, 40 liv. n’étaient pas rares ; celle de M. Eustache Pellissier montait à 95 liv.

Dans ce milieu, Estienne Pascal payait 74 liv. Il n’y avait, dans toute la ville de Clermont, que 42 contribuables plus imposés que lui.

Quelle était cette somme relativement au revenu ? Était-ce le 20e, le 15e, le 12e ? question peut-être insoluble aujourd’hui. Ce qui est plus important à connaître, c’est le rapport de cette somme aux prix des objets de consommation et des diverses marchandises destinées à satisfaire les besoins des hommes à une époque où l’argent, moins abondant qu’aujourd’hui, avait plus de valeur.

La base principale, sinon la seule, pour cette évaluation c’est le prix du blé, sur lequel se règle généralement celui des marchandises et des salaires.

Or, le prix moyen du blé, vers l’époque dont nous parlons, 1622, ayant été de 6 liv. 10s le setier, il s’ensuit qu’avec 74 liv. Estienne Pascal aurait pu acheter 11 setiers et demi de blé, lesquels coûteraient aujourd’hui, en prenant aussi la moyenne du prix du même setier à notre époque (26 fr.), environ 300 liv.

Les 74 liv. qu’Et. Pascal payait, seulement pour