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demain, sans se douter qu’au dehors un grand nombre de Hurons, réunis autour d’un feu, écoutaient un des leurs qui les haranguait ainsi :

— Oui mes frères, vous voyez qu’on vous trompe (on avait imprudemment promis le pillage aux Indiens), les visages pâles veulent tout garder pour eux. Montrons que nous sommes libres, si les Anglais se retirent, pillons et prenons ce qu’on nous a promis.

Hortense

— Bravo, bravo, hurla toute la bande.

Alléomeni, car c’était lui, continua : Puisque chacun est de mon opinion, livrons-nous à la joie.

Tous remplirent leur coupe d’eau de vie s’enivrant de plus en plus de leur victoire future.

Le lendemain, Robert s’éveilla en entendant des cris et des détonations, il se précipita au dehors, un spectacle horrible se présenta à ses yeux.

On voyait, au loin, les Anglais fuir de toute part, poursuivis par les Hurons qui les massacraient sans