lui transmit le souffle divin. Elle crut à la parole du Seigneur, aux Écritures, et fut obéissante, lxvi, 12. — Jésus, lui, est un grand prophète et un thaumaturge divin : « Jésus est envoyé du Très-Haut, son verbe et son souffle, iv, 168. Nous accordâmes à Jésus, Fils de Marie, la puissance des miracles ; nous le fortifiâmes par notre esprit, ii, 81 et 253. Mais il n’est pas le fils de Dieu ; c’était un homme au sens strict du mot : « Jésus est aux yeux du Très-Haut un homme comme Adam, iii, 52 ; c’était un simple envoyé d’Allah : « Le Messie n’est que le ministre du Très-Haut : d’autres envoyés l’ont précédé, v, 80. D’ailleurs Jésus, n’atteste-t-il pas, en parlant de lui-même, qu’il n’est rien de plus qu’un serviteur de la divinité, et ne déclare-t-il pas ouvertement que ce n’est pas lui, mais Dieu qui est omniscient ? « Ô Jésus, Fils de Marie, lui dira Allah, au jour du jugement, as-tu dit aux hommes : prenez-moi avec ma mère pour dieux à côté de Dieu ? » Et Jésus répondra : « Loin de moi cette pensée ! comment pourrais-je prétendre à un nom qui ne m’appartient pas ? » v, 118, 119. On ne voit pas bien clairement si le Coran admet l’Ascension ; quant aux miracles, Jésus en a fait un grand nombre ; il en accomplissait déjà, quand sa mère le nourrissait encore, et plus tard il ressuscita des morts. Au surplus, ce n’est pas lui qui a été crucifié, mais un homme qu’on prit pour lui. Le principal objet de sa doctrine était, comme pour tous les prophètes, d’annoncer l’unité de Dieu.
5° Sur la vie future, le Prophète s’est contenté de faire siennes les principales données de la tradition chrétienne. Il enseigne de la façon la plus formelle la survivance et l’immortalité de l’âme : « À la mort, l’âme est portée devant l’Éternel, lxxv, 30.