voir à ses fidèles de respecter et d’assurer la vie de leurs filles (iv, v. 12), de respecter et d’aimer leurs femmes (ii, 228), d’assurer par des dispositions testamentaires l’avenir de leurs veuves (ii, 211 ; iv, 14), d’honorer leur mère surtout. « Ô musulmans, s’écrie-t-il, respectez les entrailles qui vous ont portés. Le baiser donné par un enfant à sa mère, égale en douceur celui que nous imprimerons sur le seuil du paradis. Un fils gagne le paradis aux pieds de sa mère. » Il réduisit à quatre le nombre auparavant illimité des épouses qu’un Arabe pouvait prendre, et conseilla même comme un acte louable de se borner à une seule. « Si vous craignez, dit-il, d’être injustes envers les orphelins, n’épousez parmi les femmes qui vous plaisent que deux, trois ou quatre. Si vous craignez encore d’être injustes, n’en épousez qu’une. » (iv, 3.)
Toutes ces améliorations sont cependant plus apparentes que réelles. Si le Coran limite le nombre des épouses légitimes à quatre, il permet au croyant de prendre un nombre indéterminé de concubines. On n’a pas oublié les tristes exemples des débauches légués par le Prophète lui-même à ses partisans comme une excuse à leurs plus crapuleuses passions. Mahomet, en réalité n’améliora le sort de la femme qu’au point de vue des intérêts matériels ; sur tous les autres points il la condamne, pour jamais, à l’incapacité, à la servitude morale et intellectuelle. Avant lui, elle était traitée comme un animal ; il en fit un instrument de plaisir et la réduisit au rôle de meuble du harem. « Aux yeux de l’Islamisme, la femme est l’inférieure de l’homme, et par conséquent, doit lui être soumise et doit être éloignée de toutes les fonctions qui veillent aux intérêts et aux affaires de la société. » Pierron. —