Page:Gondal - Mahomet et son oeuvre.djvu/40

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

jusqu’à Ali, quatrième successeur de Mahomet, devint héréditaire à la mort de ce dernier. Depuis ce temps il a passé, des omniades (660) aux abbassides (750) et des abbassides aux sultans de Constantinople (1538), en sorte que, à l’heure présente, Abdul-Hamid, est regardé comme le chef de l’Islamisme par tous les princes et tous les peuples orthodoxes, y compris les chérifs de la Mecque et ceux du Maroc qui passent pour descendre de Mahomet.


Polygamie et esclavage.


Aux erreurs et aux lacunes qui déparent et déshonorent le droit public musulman, viennent s’ajouter sur le terrain du droit privé, d’autres erreurs ou d’autres lacunes qui n’ont pas moins contribué que les précédentes, à faire de la société islamique une des plus avilies et des plus misérables dont l’histoire garde le souvenir. Nous avons nommé la polygamie et l’esclavage.

L’Islamisme n’a pas créé ces deux plaies hideuses, qui de tout temps ont rongé les sociétés de l’Orient, mais il les a maintenues, perpétuées et propagées et il demeure, par conséquent, responsable des maux qu’elles entraînent fatalement à leur suite : affaissement de la moralité publique, empoisonnement de la vie domestique, désorganisation de la société.

Sur plus d’un point, nous devons l’avouer, le Prophète améliora le sort et releva l’état de la femme arabe. Avant lui, sa situation était affreuse : fille, on pouvait l’enterrer vivante, et on lui refusait tout droit à l’héritage paternel ; femme, elle n’avait que des charges, et recevait en nombre illimité des compagnes de servitude et d’ignominie ; veuve, elle faisait partie de l’héritage marital. Mahomet fit un de-