Page:Goncourt - Sophie Arnould.djvu/90

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

payé. Il eut la bonne place entre ses amours ; il eut plus tard, dans ses lettres, la meilleure part des caresses émues, des souvenirs attendris et mouillés de Sophie, les derniers soupirs de son vieux cœur !



XXII


Le goût des chanteuses pour leur sexe, c’est vraiment très particulier comme on le rencontre, ce goût[1] ! dans tous les temps et dans tous les pays, — et Sophie Arnould n’y semble pas avoir échappé. Paris ne parlait pas seulement de la liaison amoureuse de Sophie Arnould avec Raucourt, elle parlait aussi de sa liaison amoureuse avec Virginie. « Le vice des Tribades, — disent les Mémoires secrets de la République des

    s’était passée en présence de beaucoup de témoins. Belanger, craignant le ressentiment du marquis, a porté plainte contre lui au criminel. Cependant les médiateurs se sont interposé entre eux, et par un arrangement bien ridicule, on est convenu que les deux rivaux se présenteraient l’un contre l’autre l’épée à la main, qu’on les séparerait, ce qui a été fait. C’est à l’occasion de ce raccommodement burlesque qu’a été écrite la plaisanterie suivante. Extrait de la Gazette de Berne, 6 octobre 1774. On écrit de Lesbos…

  1. Dans le roman de la Faustin, j’ai signalé les rapports, constatés par la médecine, des organes vocaux avec les organes génitaux, de la femme, et le développement des derniers chez toutes les chanteuses, déclamatrices, etc.