Cette page n’a pas encore été corrigée
C’est Sophie, en dernier lieu, qui insulte le Roi jusque dans ses amours. Écoutez les Mémoires secrets de la République des lettres, à la date du 26 novembre 1769 :
- ↑ d’eau. L’acteur est traité plus magnifiquement, il est accolé à
une sangsue publique, animal nécessaire, qu’on fait dégorger
en notre faveur de la substance la plus pure dont il se repaît.
C’est à pareil titre, sans doute, Monseigneur, c’est à la pro.
fondeur de votre politique, que je dois attribuer le prix flatteur
dont vous honorez mon faible talent. Vous m’accorderiez,
dit-on, une croupe : ce mot m’effraierait de toute autre part,
mais c’est une croupe d’or. Vous me faites chevaucher derrière
Plutus. Je ne doute pas que, dressé par vous, il n’ait les
allures douces et engageantes. Je m’y commets sous vos auspices,
et cours avec lui les plus grandes aventures. Puissiez-vous en
revanche, Monseigneur, ne jamais trouver de croupe rebelle !
puissent toutes celles que vous voudrez caresser, s’abaisser sous
votre main chatouilleuse, puisse la plus orgueilleuse se laisser
dompter par vous, et recevoir votre Grandeur, avec ce frémissement
délicieux, présage du plus heureux voyage, toutes
les fois que vous galoperez dans les champs fortunés d’Italie.
Je suis avec un profond respect,Votre, etc.Paris, ce 4 janvier 1774.
À cette lettre de Sophie Arnould, ou plutôt à cette lettre imprimée sous son nom, l’abbé Terray aurait répondu cette lettre dont également je soupçonne fort l’authenticité.
Versailles, 8 janvier 1774.On vous a mal informée, Mademoiselle ; vous n’avez point de croupe dans le nouveau bail, ainsi vous ne chevaucherez derrière aucun fermier général. Mais il vous est très permis d’en faire chevaucher quelqu’un devant ou derrière vous. Cet accouplement ne vous sera pas moins utile ; il est même plus commode en ce que, pour la mise, il n’exige qu’un très petit fonds d’avance.
Je suis, Mademoiselle, tout à vous.L’abbé Terrat.