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devant le public de sa vie, n’est-ce pas le caractère et le goût propre des mémoires d’une comédienne qui se confesse ? Sophie n’affiche-t-elle pas, dans une lettre à Lauraguais, de l’an vii, donnée dans ce volume, l’intention d’écrire l’histoire de ses amours ? Et si ces mémoires étaient fabriqués, pourquoi s’arrêteraient-ils en chemin ? — Toutefois, n’ayant point derrière nous le manuscrit autographe, nous n’avons osé hasarder aucun extrait ; nous nous sommes contentés de tirer de ces mémoires les faits qui amplifient, certifient, contredisent, avec un accent de vérité incontestable, les récits déjà publiés. Il fallait encore apporter à cette étude l’intérêt de tous les documents autographes que la bonne volonté des amateurs pouvait mettre à notre disposition. Nous avons réussi, et nous remercions M. le marquis de Flers, M. Chambry, M. Boutron, M. Fossé d’Arcosse, etc., de nous avoir donné, d’avoir offert au public les restes et les reliques de ce rare et charmant esprit.


Edmond et Jules de Goncourt.

Paris, 12 janvier 1857.