communique Henry Céard, par cette note invraisemblable d’une impossible prétention de Sophie Arnould et dont la discussion par les commissaires de l'Opéra semble une mystification pour les lecteurs du journal : « Nous apprenons que l’homme d’affaires de la demoiselle Arnould vient de présenter à l’administration de l’Opéra un compte fait, débit et crédit, du rôle d’Iphigénie, mais que par contre se trouvant créancière de tous les rôles qu’elle a joués jusqu’à ce jour, elle a le droit de demander que l’Opéra lui tienne compte de cette balance à son avantage, le tout sauf erreur ou omission.
XXX
— Que veut dire ceci, Monsieur ? Je crois qu’il y a rébellion dans votre orchestre. — C’était Sophie, qui, dans une répétition, s’adressait du théâtre à Francœur, battant la mesure à son pupitre.
— Comment, Mademoiselle, de la rébellion ! Nous sommes tous ici pour le service du Roi, et nous le servons avec zèle.
— Je voudrais le servir aussi, mais votre orchestre m’interloque et m’empêche de chanter.
— Cependant, Mademoiselle, nous allons de mesure.