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Et presque aussitôt, une autre lettre reproche durement à Gluck d’avoir été « prendre une fille comme Rosalie pour jouer le rôle d’Alceste ». Et cette lettre se termine par cette phrase :

« Est-ce qu’il n’y avait pas la demoiselle *** ? » La demoiselle *** c’est Sophie Arnould, de laquelle, — après avoir déclaré que Rosalie est ennuyeuse à périr, — il laisse prévoir la mort prochaine.

Si la divine *** (Arnould) en venait à mourir,

Je le mets sur sa conscience.

Et le Nouveau Spectateur ne lâche point encore la maîtresse de Mercy-Argenteau et Gluck, et dans le journal dévoué à Sophie Arnould, on lit, à quelque temps delà publication de ces vers :

« Je le reverrai encore cet opéra (Alceste) plus triste que touchant, ne fût-ce que pour me confirmer dans l’opinion que j’ai toujours eue de la supériorité de la demoiselle *** sur une rivale que M. Gluck n’a pu lui préférer que par erreur et faute de connaître le goût de la nation, tant en musique qu’en acteur. »

Puis enfin c’était tout à coup comme une sourdine mise à cette guerre de petits vers et de nouvelles à la main entre les deux actrices, et cela finissait, dans le journal de Lefuel de Méricourt, par l’impression de cette note que me