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aux acteurs — pour avoir droit à la retraite, De Normandie, le directeur général de la liquidation, écrivait au ministre de l’Intérieur : « Elle, (Sophie) a observé que, quoiqu’elle ait effectivement obtenu sa retraite en 1776, elle a continué de jouer volontairement et à diverses reprises, surtout aux spectacles de la cour, jusqu’en 1788. » Et l’affirmation de Sophie Arnould était confirmée par une lettre de la Chabeaussière, lettre, je crois, un peu suspecte de complaisance.

XXV


Une série de dessins du temps nous permet de ressaisir quelque chose de la vision, sur les planches, de l’actrice, telle que la ville l’applaudissait, il y a une centaine d’années, dans la plupart des opéras que nous venons de citer. Ces dessins enlevés d’un trait de plume courant, et lavés d’une aquarelle à grande eau, ces dessins faits pour les Menus[1] nous montrent Sophie Arnould dans ces vêtements en nuages de gaze

  1. Ces dessins sont de Boquet, dessinateur des Menus Une série réunie par M. Devéria est au cabinet des Estampes. Une seconde série est dans ma collection. Une troisième serie, la plus nombreuse de toutes, vient d’être achetée 5,500 francs par l’administration de l'Opéra, à la vente du baron Taylor. Enfin une quatrième série, faisant encore partie de la bibliothèque de l’Opéra, lui a été donnée parle ministère des Travaux ; publics et provient de l’ancien fonds des Menus-Plaisirs.