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il faudrait, pour avoir l'ensemble « des services » de la chanteuse, donner ses créations sur les théâtres de la cour, sur les théâtres de Versailles, de Choisy, de Fontainebleau : il faudrait donner la liste fastidieuse des rôles impliqués par le Journal des Spectacles de la Cour. Je ne veux pas le faire, mais je veux indiquer seulement pour l’année 1772, l'année du mariage du Dauphin avec Marie-Antoinette, l'année où Sophie Arnould ne semble rien créer pour l'Opéra de Paris, les rôles qu’elle joue dans les fêtes et spectacles, à l’occasion de ce mariage.

Le jeudi 17 mai, elle remplit le rôle à d'Andromède dans Persée « représenté à Versailles devant Sa Majesté ». Et c’est le rôle de Télaïre dans Castor et Pollux, représenté le 9 juin, et encore le rôle de Zélénie, princesse des Isles-d’Or, dans la Tour enchantée.

Le jeudi 25 octobre, elle joue devant Sa Majesté à Fontainebleau le rôle d’Aréthuse dans l'opera d’Alphée et Aréthuse ; et le mardi 6 novembre, le rôle de la bergère Æglé dans le ballet héroïque d’Æglé.

Les spectacles de la cour, Sophie Arnould y joue plus régulièrement qu’à TOpéra, elle semble même y rester attachée, lorsqu’elle s’est retirée de l’Académie royale de musique. Dans un dossier des archives nationales, en l'an V, au moment où la loi demandait 30 ans de services