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morceaux au marché,--deux bonnes truites ou deux beaux cents d'écrevisses,--l'un était acheté par mademoiselle Pélagie, la cuisinière de l'évêque, et l'autre par la fille de l'homme au carrik.

On savait que l'homme au carrik remplissait ses devoirs religieux avec soin.

On savait que l'homme au carrik se couchait après souper, se relevait la nuit, prenait du café noir, et restait à son piano jusqu'au matin.

On savait qu'il avait été payé deux cents francs de plus que M. Lebeau, et que tous les trois mois il touchait, chez le receveur particulier, quelque chose qui lui venait de Paris.--A ce propos, M. Noulins, des contributions directes, disait à l'oreille qu'il était peut-être «de la police.»

On savait qu'il n'aimait pas les enfants et encore moins les chiens. On lui avait entendu répéter «que les chiens aboient faux quand on ne les bat pas;--et que les enfants sont de petits sans-oreilles qui font leurs dents quand on fait de la