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HIPPOLYTE

La fée Guignolant, berceuse de la duchesse de Mazarin, avait été sa marraine. La fée Guignolant lui avait fait le tronc et la vue trop courts, les jambes, le cou, le nez trop longs,--surtout le nez,--les oreilles et les pieds trop grands, les yeux rouges, et encore l'esprit fol. Enfant, la fée Guignolant lui avait donné une peau tendre, des verges dures, des versions difficiles, des camarades batteurs, et des tartines qui se laissaient toujours choir à terre du côté des confitures. Une fois grand, la fée Guignolant chercha, chercha,--et le fit poëte. Puis par là-dessus, elle le fit bu