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sa convalescence dans tout l’air de nos personnes… Puis une hâte nous prend de fuir l’appartement, et cette pauvre femme. Nous sortons, nous allons au hasard dans Paris…; enfin, fatigués, nous nous attablons à une table de café. Là, nous prenons machinalement un numéro de l’ILLUSTRATION, et sous nos yeux tombe le mot du dernier rébus : Contre la mort, il n’y a pas d’appel !

Lundi 11 août. — La péritonite s’est mêlée à la maladie de poitrine. Elle souffre du ventre affreusement, ne peut se remuer, ne peut se tenir couchée sur le dos ou le côté gauche. La mort, ce n’est donc pas assez ! il faut encore la souffrance, la torture, comme le suprême et implacable finale des organes humains… Et elle souffre cela, la pauvre malheureuse ! dans une de ces chambres de domestiques, où le soleil, donnant sur une tabatière, fait l’air brûlant