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temps, à tous ses témoignages, à ses moindres signes. Nous avons interrogé le livre et la brochure, le manuscrit et la lettre. Nous avons cherché le passé partout où le passé respire. Nous l’avons évoqué dans ces monuments peints et gravés, dans ces mille figurations qui rendent au regard et à la pensée la présence de ce qui n’est plus que souvenir et poussière. Nous l’avons poursuivi dans le papier des greffes, dans les échos des procès, dans les mémoires judiciaires, véritables archives des passions humaines qui sont la confession du foyer. Aux éléments usuels de l’histoire, nous avons ajouté tous les documents nouveaux, et jusqu’ici ignorés, de l’histoire morale et sociale.

Trois volumes, si nous vivons, suivront ce volume de LA FEMME AU XVIIIe SIÈCLE. Ces trois volumes seront : l’HOMME, l’ÉTAT, PARIS[1] ; et notre œuvre ainsi complétée,

  1. Ces trois volumes sont restés à l’état de projets.