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alouses ?

Il y a trois questions :

La question littéraire ;

La question politique ;

La question personnelle, — ou plutôt la question sociale.

La question littéraire ! — Celle-là, laissons-la de côté, nous y reviendrons plus tard. Mais aujourd’hui, il serait niais de discuter, de répondre, de se défendre, à propos d’art, quand cinquante sifflets d’omnibus écrasent tous les soirs une pièce que la salle veut écouter, quand une petite fraction des écoles[1] couvre de la tyrannie de son goût et de la révolte de ses pudeurs les applaudissements des loges, de l’orchestre, des femmes de la société, des hommes du monde, du public élégant, intelligent et lettré de Paris. Non, pas de discussion. Nous nous inclinons devant nos maîtres, devant les maîtres de l’Odéon

  1. Voir les deux pièces que nous donnons à l’Appendice.