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vois dans votre pièce, non pas précisément une pièce bien faite, mais un début très remarquable, et pour ma part je serais heureux de présenter au public cette première passe d’armes de deux vrais et sincères talents qui gagnent leurs éperons au théâtre.

    Tout à vous.
    E. Thierry.
    27 avril 1865.

Sur cette lettre, qui nous mettait au cœur des espérances dépassant nos ambitions, nous rapportions notre manuscrit au Théâtre-Français.

Quinze jours après, nous obtenions une lecture du Comité ; et le 8 mai les sociétaires de la Comédie-Française nous faisaient l’honneur de recevoir notre pièce[1].

  1. Dans la première édition d’HENRIETTE MARÉCHAL, nous avons dit, d’après l’annonce des journaux de théâtre, que nous avions été reçus à l’unanimité. C’est une erreur. Nous avons été simplement reçus, d’après le renseignement officiel que nous communique l’archiviste du Théâtre-Français, M. Léon Guillard.