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OUTAMARO

jouissant à peu près de la même considération que la première) ;

La 3me : les femmes de Koghôshi (la petite grille);

La 4me : les femmes de Kiri-missé (boutique de détail).

Le nombre des maisons de première classe était le tiers de la seconde, celui de la seconde n’était que le dixième de la troisième classe, et le nombre de la quatrième était d’un quart supérieur à la troisième.

Donc il y avait très peu de maisons de première classe, et le nombre des grandes courtisanes était fort restreint, et en général, c’étaient seulement les grandes courtisanes, que le pinceau des peintres, comme Outamaro, reproduisait.

Au fond, sur une population de deux millions d’habitants, que comptait Yédo à la fin du dix-huitième siècle et dans les premières années du dix-neuvième siècle, il n’y avait que 6.300 femmes, dans le Yoshiwara, et sur ces 6.300 femmes, on ne comptait que 2.500 prostituées de toutes classes[1].

  1. On le voit, la prostitution n’avait pas, n’a pas même aujourd’hui un développement aussi grand que l’ont pré-