fasse noircir les dents. Alors c’est une espèce de mariage valable au Yoshiwara, et la courtisane ne peut pas accepter une proposition d’ami sérieux, ou tout au moins, au su de l’homme qui a payé le noircissage de ses dents. Oui, elle est censée n’avoir pas d’autres relations.
Le descripteur, après un éloge d’Outamaro et une description sommaire de ces deux planches qui sont de petits chefs-d’œuvre, cherche à guider le choix du passant parmi ces femmes, par des observations assez psychologiques :
Celle qui se plonge dans la lecture d’un livre, sans se préoccuper du bavardage des autres, est celle qui vous entretiendra le plus agréablement, une fois que vous serez entré dans son intimité… Celle qui, de temps en temps, chuchote avec ses voisines, se cache le visage pour étouffer son rire, et regarde un homme dans le blanc des yeux, est capable de vous rouler avec une rouerie surprenante… Celle qui a ses mains dans sa robe, à la hauteur de la poitrine, et le menton dans le cou,