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L’ART JAPONAIS

Danse d’une guesha dans un palais de daimio.

Dans un palais, à la succession de bâtiments à jour au milieu de jardins, montrant les personnages dans ces légères perspectives aériennes du pays, une danseuse en robe rouge, danse, un chapeau de fleurs sur la tête, un chapeau de fleurs au bout de chaque main, regardée admirativement par les femmes de premier plan, et tout au fond, tout au fond, par le daimio et ses intimes.

Dans la planche de droite, c’est une femme étendue à terre dans une pose de triste affaissement, et comme prête à s’évanouir, près d’une lettre tombée à côté d’elle.

Dans la planche de gauche, c’est le peintre littérateur Kioden Masayoshi, — oui, le peintre lui-même portant sur sa manche son nom — s’éventant avec un éventail, où est écrit : Il est bon pour un poète, d’être un maladroit,

    neur chez les seigneurs ou par un intermédiaire chez le peuple. On porte devant l’homme trois coupes à saké, placées sur un présentoir spécial. L’homme prend d’abord la première coupe, et boit à trois reprises différentes. Ensuite il commence la seconde coupe qu’il offre à la femme. Elle y boit à trois reprises, puis commence la dernière coupe, et l’offre à l’homme qui l’achève en trois fois. Ceci accompli, le mariage est conclu.

    Viennent ensuite le dîner et la fête.