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L’ART JAPONAIS

petites femmes pourraient parfaitement être prises pour des Hokousaï.

Enfin dans les sourimonos qui représentent des objets de la vie privée, dans ces sourimonos qui, pour moi, sont les sourimonos les plus parfaits, et où la réalité des petits objets artistiques à l’usage des mains japonaises, a été rendu d’une manière qu’on peut dire allant au-delà de la réussite artistique industrielle, je citerai un seul sourimono :

Un bouquet de chrysanthèmes de toutes couleurs, et où des chrysanthèmes blancs se détachent en gaufrures blanches sur le blanc du papier, se répandant d’un vase en sparterie au-dessus d’un kakémono à moitié déroulé, où l’on entrevoit une femme, à côté de la boîte qui le renfermait.

À ces sourimonos, il faudrait joindre les sept feuilles de cet album ou de ce livre introuvable complet, dont M. Gonse possède cinq planches et M. Bing deux planches.

Des impressions très délavées, et aux colorations quelquefois renfermées dans deux ou trois tons, quelquefois réduites à un vert de chicorée teintant seulement le paysage.

Voici les cinq planches possédées par M. Gonse :